Le travail thérapeutique en quelques mots
A l’aide des informations recueillies lors de notre première rencontre, je vous proposerai un suivi adapté à vos besoins. Je vous accompagnerai avec écoute et bienveillance tout au long de votre travail de thérapie.
Une partie de ma méthode vise à désactiver la douleur en modifiant les voies neuronales dans le cerveau, ce qui nécessite de diminuer le niveau de danger perçu par ce dernier.
Cette notion est particulièrement importante, car c’est en diminuant ce niveau de danger perçu que vous pourrez diminuer la douleur. Le cerveau des personnes souffrant de douleur neuroplastique (douleur n'ayant pas d'origine physique) est en état d’alerte constant, c’est-à-dire qu’il réagit de manière disproportionnée aux stimulations physiques et psychologiques de la vie quotidienne.
D’une part, le cerveau surréagit aux sensations corporelles et à la douleur qu’il considère comme étant dangereuses. Vous devrez donc vous convaincre et « apprendre à votre cerveau » que cette douleur n’est pas dangereuse pour vous, puisque elle n’a pas de cause structurelle mais résulte simplement d’une erreur d’interprétation commise par le cerveau. D’autre part, le cerveau n’étant pas capable de distinguer un danger physique d’un danger psychologique, une douleur neuroplastique peut être le résultat d’un danger émotionnel perçu par le cerveau. Il est par exemple très courant que la douleur chronique se développe à un moment stressant de la vie. Chez les personnes concernées, il faudra donc également apprendre à votre cerveau que vos émotions ne sont pas dangereuses. Grâce à différentes techniques, vous pourrez diminuer le niveau global de danger perçu par votre cerveau et réduire son niveau d’alerte.
Pour approfondir le travail thérapeutique, un travail sur les émotions pourra également être réalisé.
L'ensemble de ces techniques permettra de créer de nouvelles voies neuronales de sécurité et de bien-être. La douleur pourra ainsi diminuer, voire disparaître totalement.
Il est important de noter que la douleur chronique est intimement liée à une émotion, la peur. Le cerveau perçoit un danger et crée une douleur qui, en retour, crée de la peur chez la personne concernée. Plus la personne a peur de la douleur, plus elle envoie des signaux de danger au cerveau, ce qui a pour effet d'augmenter la douleur. Le cycle douleur-peur-douleur est un facteur important de la douleur chronique. En vous libérant progressivement de la peur, vous briserez ce cycle et vous apprendrez à votre cerveau que votre douleur n'est pas dangereuse. Cela permettra de diminuer le niveau de danger perçu par le cerveau et de réduire la douleur.
Pour les personnes dont la douleur a une origine physique connue (maladie inflammatoire, arthrose...), les techniques proposées ci-dessus pourront également être utiles pour diminuer et gérer de la douleur.
Mes outils pour réduire la douleur chronique
La thérapie de retraitement de la douleur développée par le centre de psychologie de la douleur des Etats-Unis
L'une des techniques de cette thérapie de retraitement de la douleur est le suivi somatique (ou tracking somatique). Le suivi somatique est une combinaison de pleine conscience, de réévaluation du danger perçu, et d'induction d'affects positifs. Le but du suivi somatique est de vous aider à percevoir la sensation douloureuse (ou vos émotions) comme non dangereuse, désactivant ainsi le signal de la douleur. Cet outil permet également de vous libérer de la peur intimement liée à vos douleurs.
Cette méthode, développée par le centre de psychologie de la douleur des Etats-Unis auprès duquel je me suis formé, est extrêmement efficace dans le traitement de la douleur chronique. Son efficacité a notamment été démontré dans une étude discutée dans la publication scientifique suivante : Ashar Y.K. et al ; Effect of pain reprocessing therapy vs Placebo and usual care for patients with chronic back pain, a randomized clinical trial ; 2021, JAMA Psychiatry.
Les techniques issues des travaux du Docteur John Sarno sur la douleur chronique et les douleurs psychosomatiques
J’applique également les outils développés par le Docteur John Sarno, médecin américain, qui a été le premier à mettre en évidence l’importance du cerveau et des émotions dans la douleur chronique. Il a développé une méthode de traitement de la douleur, pouvant être appliquée chez soi. Cette méthode se base sur un travail émotionnel autour de la douleur et permet également de diminuer le niveau de danger perçu par le cerveau, et donc de réduire les douleurs.